même tes chaussures vont plus vite que toi (erwin)

Invité Invité

ERWIN ANTON SIEDRICH

date de naissance : il est né le premier octobre mille neuf centre quatre-vingt cinq. âge: il a donc vingt-huit ans. lieu de naissance : berlin, belle capitale de l'allemagne. nationalité : allemand pur souche. depuis combien de temps es-tu en ville ? il y vit depuis toujours. qu'en penses-tu ? cette ville, il l'adore. et il ne compte pas vivre ailleurs, même si voyager et découvrir de nouveaux horizons ne lui fait pas de mal. orientation sexuelle : il a essayé les hommes mais préfère clairement les femmes. situation sentimentale : célibataire, il a divorcé depuis près de trois ans. métier/étude : erwin a suivi des études de droit pour devenir avocat. situation financière : stable, aisé, il ne manque pas d'argent. groupe: jaune.

quelle est ta couleur préférée : le rouge, couleur de la passion et de l'amour. quelle est ta saison préférée : l'été, sans doute. que fais-tu quand tu déprimes : je grignotte. que fais-tu durant les weekends j'aime voir mes amis, sortir tard au bar et y rencontrer des femmes, voyager un peu. que penses-tu des personnes homosexuelles : je n'ai rien contre, puisque moi-même je me suis essayé à ce penchant sexuel à de nombreuses reprises. quel est ton plus grand rêve : aller sur la lune, et ce n'est pas une blague. que ferais-tu si tu avais une baguette magique : je ferais pousser les dents des gens, pour rigoler un peu.

∆  tics, des manies et des habitudes

mon premier réflexe le matin est de regarder l'heure, pour voir si je peux gratter quelques minutes de sommeil en plus ✘ je suis accro à la caféine et ne peux passer une journée sans en boire. d'ailleurs, je m'endors au travail si je n'ai pas ma dose quotidienne. en plus de cela, mieux vaut ne pas essayer de me parler avant que j'ai bu la première tasse ✘ je suis un handicapé sentimental avec les femmes : les mettre dans mon lit n'est pas un problème, c'est après que ça se complique. allergique aux sentiments, je les fuis comme la peste mais je me sens aussi seul ✘ je fais un jogging une fois tous les deux jours, écouteurs dans les oreilles, afin de me détendre ✘ j'ai beau approcher la trentaine et être avocat, je n'en ai pas moins gardé mon âme d'ado et j'adore faire la tournée des bars avec mes amis quand j'en ai l'occasion ✘ mon rêve aurait été de devenir écrivain, malheureusement je n'ai jamais eu le courage de me lancer et d'après mes parents, c'est beaucoup trop risqué et instable ✘ je ne manque pas d'argent et je m'estime heureux d'être devenu avocat. malgré tout, ma richesse ne m'aveugle pas et je souffre de voir ces gens dans la rue ou qui peuvent à peine nourrir leur famille. si je pouvais, je les aiderais volontiers ✘ je ne supporte pas qu'on me donne des ordres. la hierarchie me fout la gerbe, aussi j'ai préféré ouvrir mon propre cabinet plutôt que de travailler pour quelqu'un. mes professeurs avaient également énormément de mal à m'imposer quoi que ce soit ✘ je ne supporte pas les gens qui ne font rien pour être heureux, se plaignent ou n'ont pas d'objectifs particuliers ✘ j'ai la phobie du vide depuis un saut en parapente qui a mal tourné, il y a près de vingt ans. mon frère est mort ainsi, sous mes yeux, et depuis être debout sur une chaise est plus que difficile pour moi ✘ je suis amoureux des chats et j'en ai cinq à la maison. complètement gâteux avec eux, je dépense plus pour leur nourriture que pour la mienne ✘ grand fan de rock des années soixante, je suis également un adorateur du cinéma expressionniste allemand, des galeries d'art et des expositions photo.

Citation :

prénom/pseudo : moutchasgracias, céline. âge : dix-sept ans. pays : france. temps de connexion peut-être tous les jours, peut-être moins. comment as-tu découvert le forum : par facebook, un lien à un scenario ! avatar pris : jamie dornan. dernier mot : jean-pierre.

Code:: [b]JAMIE DORNAN[/b] ✘ Erwin Siedrich

Invité Invité

∆  écris l'histoire...

On se demande parfois ce qu’aurait été notre vie si on était né ailleurs, dans une autre famille, à une autre époque. On se demande si on aurait été plus heureux, plus aimé, plus riche, plus beau, quel genre de personnes on aurait côtoyé. On se surprend à rêver d’une existence à laquelle on n’aura jamais droit, une existence illusoire qu’on pense vivre la nuit dans nos songes les plus secrets. On ferme les yeux, on se coupe du monde dans lequel on évolue pour devenir souverain d’un univers fantastique dans lequel on contrôle tout, dans lequel on a tout ce que l’on veut. Alors le matin on ouvre de nouveau les yeux et on subit notre existence avec tous les défauts qu’elle comporte, on se demande pourquoi nous et pas un autre. Pourquoi on vit ? Pourquoi on meurt ? Pourquoi on rit ? Pourquoi on pleure ? Pourquoi, pourquoi, tant de questions auxquelles on ne répond jamais. Toute sa vie on part en quête d’un grand Peut-être, toute sa vie on se demande si on a fait les bons choix, si malgré le fait qu’on n’ait pu choisir l’endroit où l’on naît et l’on grandit, on peut quand même choisir où l'on va. L'humanité souffre et je souffre avec elle.

Pour que l’histoire de quelqu’un vous plaise, vous voulez du tragique, n’est-ce pas ? La mienne aussi, a connu un évènement tragique. Et je vous le raconterai. Sachez simplement qu’après ça, je n’ai pas eu envie de mourir et mes parents non plus. Personne n’est devenu alcoolique, drogué, n’a sombré dans la dépression et personne n’a eu d’accident de voiture. Vous devrez vous contenter d’une existence banale, comme vous et moi la vivons au quotidien. Mais puisqu’il faut à chaque histoire son lot de rebondissement, voici le mien : j’avais huit ans quand c’est arrivé. Oui, c’est arrivé il y a vingt ans exactement. Mon frère en avait dix de plus et mes parents lui offraient un saut en parapente pour fêter sa majorité. Il n’a pas voulu m’écouter quand j’ai dit que c’était dangereux, après tout les moniteurs étaient des pros et savaient ce qu’ils faisaient. Du moins, jusqu’à ce que celui qui a sauté avec mon frère ne découvre que le matériel était défectueux et qu’on les regarde s’écraser des centaines de mètres plus bas, dans les rochers. Je n’ai rien pu faire pour lui, et je n’ai pas souhaité voir son corps. D’après les médecins, c’était moche à voir. Pour faire le deuil, on a passé énormément de temps avec la famille du moniteur et je suis devenu ami avec ses enfants qui ont le même âge que moi. Ils sont d’ailleurs devenus mes meilleurs amis et je côtoie les jumeaux aujourd’hui encore. On s’est donné rendez-vous en haut de la falaise, sur la piste de lancement, et on a lâché des ballons pour honorer leur mémoire. Mais j’ai choppé un sale vertige et je n’y suis jamais retourné. Mes professeurs à l’école avaient peur que je déprime et que ma scolarité en soit gâchée, mais j’ai appris à m’accrocher au moindre petit bonheur de la vie et je m’en suis sorti. Oui, dire que je n’ai pas souffert serait mentir, mais j’ai réussi à l’image de mes parents, à passer cette épreuve avec brio. Eux se sont plongés dans le travail et dans mon éducation pour oublier. Parfois, j’ai vu ma mère pleurer mais elle essuyait ses larmes en disant que c’était la vie et que s’attarder sur le passé n’était bon qu’à souffrir davantage. Ma mère est courageuse.

« T’as vu la nouvelle ? Elle est jolie. » On a choppé sa carte d’identité, alors qu’elle allait la donner au prof. J’ai lâché un rire amusé en lui rendant. « Guillemette. » Elle a froncé les sourcils et planté ses yeux couleur d’azur dans les miens. « Appelle-moi comme ça et je te jure que je te tue ! » Ca n’a servi qu’à me faire rire encore plus, et j’ai enfoncé mes mains dans mes poches. « Guillemette. » Les autres ont ri, elle a levé la main et l’a abattue sur ma joue de toutes ses forces. Je suppose que cette baffe, je l’ai méritée. Mais sur le coup, ça m’a vraiment vexé. Trop tard pour Lou, elle avait hérité du surnom Guillemette, son deuxième prénom. Avec le temps, c’est devenu affectueux. On a adopté cette tête blonde en avance d’un an, tout droit venue de la campagne et ayant suivi l’un de ses parents après leur divorce. D’une certaine manière, elle me faisait penser à ma mère : elle était courageuse, belle, droite. Jamais elle ne montrait ses faiblesses en public et s’en voulait de pleurer par derrière. Lou est d’abord devenue une amie, puis ma petite-amie. J’avais vingt-trois ans quand j’ai commencé à sortir avec elle. Je ne sais pour quelle raison nos parents ont parlé de mariage aussi rapidement et on a cédé à leur impatience, ce qui a brisé tout ce qu’on avait commencé à bâtir. Après deux ans, nous divorcions. Après ça, j’ai enchaîné les relations sans y mettre du cœur. Un cœur, je n’avais même pas l’impression d’en avoir un. Lou me manquait, et les belles créatures qui se trémoussaient sous mon nez ne me faisaient en aucun cas vibrer. Mes amis ont essayé de me changer les idées, et notamment les jumeaux qui ne supportaient pas l’idée que je puisse terminer vieux et rabougri avec mes cinq chats à lire le journal dans mon fauteuil. « Je te laisserai jamais finir comme ça, j’te jure Erwin … » répète ma meilleure amie constamment. Cette fille, je l’ai toujours aimée. Elle a vingt-huit ans, mais on dirait une adolescente. Elle est incroyable. Et puis elle a été là quand mon frère est mort et quand son père à elle aussi. On s’est connu au moment où on en avait le plus besoin, à l’instar de son frère jumeau qui nous regarde nous rapprocher d’un œil satisfait.